Je suis passé à la lessiveuse Nature. J'ai eu
mal, flanché, coup de piston, failli abandonné au Pic de l'Ours; Ah! Le
coup de l'Ours. Me suis repris pour finir déglingué de partout mais
satisfait d'avoir tenu.
Ce matin, direction Théoule/Mer. L'épreuve se déroule dans
l'Estérel (ancienne caldeira volcanique vieille de Trois cents million
d'années). 30 km / 1100m de dénivelé dans les belles garrigues. Le
soleil s'est un peu drapé.
8.15, c'est le départ au bord de mer. Celle-ci est calme quelques
bateaux posés en flottaison intime. Parfum d'iode. La masse bipède
s'élance donc à travers le village. Dans une rue, au loin et dernière
la foule gravit la pente. Souffle court, martèlement du bitume.
La piste terreuse est là, en montée. Gérer l'effort, les obstacles
humains, naturels. Parfum de la garrigue, ciste, eucalyptus, lavande
etc... .
Virage à droite vers un sentier, file indienne. Fallait faire pipi
avant. Passage glissant, cela grimpe sec, vire. Une piste remet le
corps en adaptation. Puis une montée sévère nous propulse vers un
sommet. Passage dans une pinède. De là, descente technique que j'avale
direct dans détour du sentier. Les pierres voltigent. Succession de
montéées/descentes, petits couloirs rocheux.
Et puis cette vue de St-Raphaél à la Baie de Cannes. Derrière, les
Préalpes de Grasse ; Cheiron, gorges du Loup, Audibergue. Le Mercantour
est empégué de nuages.
Marcel commence à chauffer. Premier ravitaillement au km 8.5. Une
descente attend. Longue, sinueuse pour atteindre un faux-plat ravageur.
A nouveau, une cavale vers le bas pour un détour à proximité d'une
plage. Montée vers un col. Je commence à me rincé. Au col, second
ravito. plus haut, une massue atterrit directement sur le mental et le
physique. C'est le coup de l'Ours. Arrivé au sommet du Pic du m^me nom,
je suis lessivé. Il fait un semblant bien chaud. Pause. Remise à niveau
du moral.
Ici, c'est le point de mi-course.
Descente vers le lac de l'Ecureuil. Magnifique. Je reprends des forces. Je gère. Nous sommes à l'ombre.
Au lac, remontée vers le col des Trois Termes. Faux-plat. Slowly,
slowly. Au col, ravito. J'en prends 5. S'alimenter, boire, trouver le
second souffle.
Depuis un moment, je récite un mantra.
Etant avec un concurrent, un coureur nous dépasse. A son allure, je
le reconnais, c'est Olivier. Je le rejoins. Hé namasté ! On fait un
bout de parcours ensemble. Lui, il sillonne le 50 km. Il est aussi
rincé que moi.
J'avale les derniers arpents de piste. Plus loin, descente vers les
derniers kilomètres.. Joli passage en balcon chauffé à blanc par
Marcel-Soleil.
Dernière descente. La fatigue n'arrange pas. Les pieds hurlent de
surchauffe. Sous-bois de mimosas, arrivée sur la plage parmi les petits
baigneurs.
C'était bien.
Liens :
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