29-30 septembre 2007
La veille du grand jour, le sac est toujours en désordre. Comme la maison. Je cours dans ma petite case à la recherche d'une paire de chaussette ou du bonnet.
Voilà dix mois que j'attends ce jour. 29 Septembre. Le voyage est bouclé depuis janvier... . Cet été, j'ai enchaîné de bonnes courses dans le Mercantour. Au total, plus de 20000m de dénivelés en quelques mois. Le sac de voyage, je le prépare depuis le mois d'août. Il manque ceci, cela... .
Mon ami Philippe m'emmène à l'aéroport de Nice. Lui aussi est parti au Népal, il y a quelques années. Le fait d'avoir un aéroport international à proximité est de bonne augure. Pas besoin de passer par Paris.
Là, je pars à Munich puis Delhi et KTM.
Aéroport de Nice
Me voilà tout seul. Je plante mes grôles tout proche du guichet afin de récupérer les billets. Petite attente de 1/4h. Le "Précieux" en main, je fonce dare-dare vers la pesée. Poids du Combattant ; 17kg. Pas mal. Premières formalités faites. Je passe à l'étape 2.
L'étape 2 consiste à la fouille, à la présentation des billets et du passeport. Salle d'attente. Dehors, il pleut. Je vois la piste. Elle est au ras de l'eau... . En attendant le retard annoncé, un bon match de rugby.
Les portes s'ouvrent. Embarquement. Décollage. Et là, je vois la Côte d'Azur d'en haut. C'est joli. Plus loin, je scrute tel un affamé les montagnes qui se perdent sous un flot de nuages tempétueux. Il neige. Le décor montagnard défile ; lacs d'altitudes, traces de sentiers... .
Aéroport de Munich
Les nuages ont disparu pour laisser place à un paysage morne, plat. Des champs ponctués de maisons et des bouts de forêts. Descente sur Munich.
L'aéroport est une véritable ville (course d'orientation improvisée, tel panneau, telle direction). Magasins de fringues, fast food balisent l'itinéraire vers la porte. Propreté à toute épreuve, brillance inodore.
Boarding Time. Le Népal se rapproche. De parler anglais aussi. Bigre!! L'hôtesse me demande ma place et me dirige en anglais. Classe économie. Bien placé. Et, les moteurs vrombissent. Quelle poussée!!
Durant le vol, stewards et hôtesses sont aux petits soins (Lutfhansa!!). Lingette chaude, boissons, apéritif. Le repas est bien copieux. Le fromage est tassé par un désastreux vin rouge australien mais bienvenu pour festoyer ce grand voyage.
Petit dodo intermittent ; comme allocation, un verre d'eau. Vers deux heures locales, un hublot se lève. Couleurs du jour levant (sans le pays) dont des pointes acérées transpercent les nuages. Les Himalayas. Une bouffée d'émotion.
Good Vibes from Mother India, Delhi
L'avion amorce la descente. Premier aperçu de Delhi. Etendues de boîtes de briques, brumes, route et temples. Auparavant, on a reçu ce papier.
GOVERNMENT OF INDIA. ARRIVAL CARD. INCREDIBLE ! INDIA ...
L'avion ouvre ses portes et dégluti ses passagers pris d'assaut par la chaleur moite de Delhi. Du frais!!!!
Bon passager, je suis la masse. Demi-tour droite vers le Bureau des Immigrations. Questionnement??? Bureau des Immigrations. Je ne suis pas au bon endroit. Retour à la première porte vue. Transit. Welcome to India... . Je m'inscris. Pas d'ordinateur ou d'accueil mais deux militaires qui font office. Ils cochent votre nom et vol. Vérification du passeport.
Attente un peu longue pour le vol vers KTM. La correspondance s'annonce. En file indienne, la patience est de mise. Et stupeur, refoulé. What? Your boarding pass, where is it? Je course l'agent de Jet Airways vu deux heures auparavant. Il prend mon coupon et ceux de plusieurs autres personnes. Oulala!!
Revenu, il n'a pas le mien. Ah! Quelques minutes plus tard, une dame arrive avec mon boarding pass. Je coupe la file. Une heure en tout. Direction après les formalités de fouille, la Porte 3. A peine tombé sur le siège, mouvement de foule. Nous sommes dirigés vers la porte 2. Plusieurs bus sont nécessaires. Bon, où va-t'on ? Juste 80 mètres plus loin pour embarquer. Incroyable Inde.
Décollage. Vingt minutes plus tard, petit déjeuner. Copieux sauf leur boisson. De couleur pastel au goût amer. Rien ne vaut une bonne bière.
Discussion en spanglish ou mi-espagnol mi-anglais avec des catalans. Ils partent pour le Kala Pathar via Gokyo. Bonne expé. Et, au hublot apparaissent les Cimes des Dieux. Bouffée vibrante. Enfin, les Himalayas. Ce nom te frissonne, t'apparait ces récits fantastiques de Hillary, Messner, Lafaille, Mauduit, Terray, Krakauer, Lachenal, Herzog et Tintin... . Sans oublier le Yéti... .
Paysages composés de plaines, vallons, forêts et au loin ces Baleines Blanches. Puis, KTM est en vue. Atterrissage en douceur.
Les Formalités. En premier lieu, remplir la carte d'arrivée. Deux version ; népali et anglais.
Attente pour le passeport. Même avec le visa, il y a du monde. Le Monde s'est donné rendez-vous au Népal. Tout va bien. Je pêche mon sac au premier round. Sortie. Et, là!!
Assailli de : Sir, you want a taxi? An agency for trekking. So sorry, i've got one. Puis, une pancarte : Nepal Ecology Trek, Marc Miquel. Namasté, namasté. Bien accueilli avec le collier de soucis. Rencontre avec Riji et les chauffeurs. Vieille voiture et conduite à l'anglaise.
Premier contact avec KTM. Klaxons de toute part. Vélo au milieu de la circulation en toute quiétude. Camions et bus déglingués. Odeurs pestilentielles. Gamines dans des détritus. Singes pouilleux. Ce petit bout à moitié nu pissant au bord de la route. Aperçu de Pashupatinath. Cela grouille partout de monde . Arrivée à Thamel. Hôtel Shakti.